Que ne ferais-je pousser des ailes à ma plume,
qu’elle prenne son envol sous le ciel ibère
et ma gorge dénoue et libère.
Déployée embrasserait-elle l’étendue de l’azur
son cri transpercerait-il la barbe rosée du couchant,
navigant sud-ouest, d'une trait’, jusqu’à mon île sous le vent ?
Déployée puisse-t-elle avaler, aspirer
En dedans, l’en dehors, cette réalité
Et qu’elle métisse mes vivances passées.
Que mon être agite prestement ce cocktail
qu’il explose et jette aux quatre vents du monde
les semences fécondées, depuis des siècles,
des quatre coins du monde. Globalisation ?
Qu’il explose, dis-je, car quelle autre façon
de rendre à l’amérindien ses cheveux d’opale
au noir congolais sa douleur et sa hargne
au coulis intouchable sa résignation
à Chine bonhomie ou mutisme austère
un pluriel éclairé à l’Homme des Lumières
aux Syriens et à bien d’autres ces pauvres vers
hommage à Chamoiseau, Schwarz-Bart, Glissant, Remer…
©Labelo Johnson 2006, 2021 / Image par Engin Akyurt de Pixabay
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